La Grève des mères: France 1905 Écrite en 1905, cette chan­son a été inter­dite pour inci­ta­tion à l’avor­te­ment.Dans ses autres tex­tes de la même épo­que Mon­théhus:  s’oppose à la guerre, à l’exploi­ta­tion capi­ta­liste, à la pros­ti­tu­tion, à la misère, à l’hypo­cri­sie reli­gieuse reste que trois quarts de siè­cle avant les mou­ve­ments fémi­nis­tes, la Grève des mères pré­sente une image de la femme active, espoir de l’huma­nité, qui reste assez rare pour être redif­fu­sée aujourd’hui.

Puis­que le feu et la mitraille,

Puis­que les fusils les canons,

Font dans le monde des entailles

Cou­vrant de morts les plai­nes et les val­lons,

Puis­que les hom­mes sont des sau­va­ges

Qui renient le dieu fra­ter­nité,

Fem­mes debout ! fem­mes à l’ouvrage !

Il faut sau­ver l’huma­nité.

Refuse de peu­pler la terre

Arrête Ta fécon­dité

Déclare la grève des mères

Aux bour­reaux crie ta volonté

Défends ta chair, défends ton sang

À bas la guerre et les tyrans !

Pour faire de ton fils un homme,

Tu as peiné pen­dant vingt ans,

Tan­dis que la gueuse en assomme

En vingt secon­des des régi­ments.

L’enfant qui fut ton espé­rance,

L’être qui fut nourri en ton sein,

Meurt dans d’hor­ri­bles souf­fran­ces,

Te lais­sant vieille, sou­vent sans pain

Refuse de peu­pler la terre

Arrête Ta fécon­dité

Déclare la grève des mères

Aux bour­reaux crie ta volonté

Défends ta chair, défends ton sang

À bas la guerre et les tyrans

Est-ce que le ciel a des fron­tiè­res ?

Ne cou­vre-t-il pas le monde entier ?

Pour­quoi sur terre des bar­riè­res ?

Pour­quoi d’éter­nels cru­ci­fiés ?

Le meur­tre n’est pas une vic­toire

Qui sème la mort est un mau­dit

Nous ne vou­lons plus, pour votre gloire

Don­ner la chair de nos petits.

Paro­les : Mon­té­hus Musi­que : Chan­te­gre­let  Chant : Mireille RIVAT Arrangement : Philippe LEES

La Canaille  France (1863) Chanson d’Alexis Bouvier, musique de Jospeh Darcier. Une des plus célèbres chansons écrites en 1863 , cette chanson fut aussi un grand succès sous La Commune de Paris (1871).

Dans la vieille cité française

Existe une race de fer

Dont l'âme comme une fournaise

A de son feu bronzé la chair.

Tous ses fils naissent sur la paille,

Pour palais ils n'ont qu'un taudis.

C'est la canaille, et bien j'en suis.

C’est en  bordure de nos villes

Et c’est au pied de vos allées

Ces ombres grises qui se faufilent

Inquiétantes pour vous défier

Mais nos regards sont  aiguisés

Et vos peurs sont incendiées

C’est la racaille et bien j’en suis.

Ce n'est pas le pilier du bagne,

C'est l'honnête homme dont la main

Par la plume ou le marteau

Gagne en suant son morceau de pain.

C'est le père enfin qui travaille

Des jours et quelques fois des nuits.

C'est la canaille, et bien j'en suis. 

Tous les  jours tu pars au turbin

Dans ton auto dans ton métro

Nous on ne veut pas de ce trafic

on veut d’la maille pas du turbin

Alors on traîne notre ennui

Sur les pavés de la cité

C’est la racaille et bien j’en suis

C'est l'artiste, c'est le bohème

Qui sans souffler rime rêveur,

Un sonnet à celle qu'il aime

Trompant l'estomac par le cœur.

C'est à crédit qu'il fait ripaille

Qu'il loge et qu'il a des habits.

C'est la canaille, et bien j'en suis.

Dans les cités de l’an 20O0

La poésie brûle  dans la rue

Elle griffonne sur tous les murs

Ces  mots d’amours et de colères

Nos moteurs arrachent le bitume

Nos chevauchées sont  fantastiques

C’est la racaille et bien j’en suis

Enfin c’est une armée immense

De la racaille à la canaille

Qui depuis des années travaillent

Pour engraisser quelques rupins

Toujours avec esprit, il raille

se moquant de votre mépris

c’est la canaille et bien j’en suis.

C’est la racaille, canaille

Chant : Mireille RIVAT  Arrangement : Philippe LEES Adaptation Mireille RIVAT mai 2010

Valse solidaire France 2003

C’est la fête au pays au pays loin d’ici

Et c’est mairie d’Ivry et fort d’Aubervilliers

Mohamed honoré ont fini leur journée

Les néons s’illuminent la journée se termine

Et les pieds mécaniques rejoignent l’automobile

Dans des ruelles perdues égarées sous la lune

Danse danse solidaire dans ton pays imaginaire

C’est la ronde folle qui s’envole sur la terre

C’est la fin de la semaine, on va se retrouver

tournez tournez les heures du samedi au dimanche

Dans les bruits les odeurs, on fait tourner les corps

On fait tourner les têtes tant pis pour le décors

Dans un éclat de rire , on retourne au pays

Dans un lampion d’un soir, on retrouve l’espoir

Danse danse solidaire dans ton pays imaginaire

C’est la ronde folle qui s’envole sur la terre

Paroles : Mireille Rivat ,Musique : Rivat /Agazar

Chant:Mireille Rivat,Arrangements : Julien Agazar

le temps des cerises

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hourrah Jean Ferrat 

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la canaille

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la valse solidaire

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we shall not be moved

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histoire des chansons

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Couleurs de la colère

Dans son nouveau disque, Mireille Rivat ne chante que la révolte. « Vox populi, chansons révoltées », dit le titre qui s'imprime sur deux violentes taches d'encre, rouge et noire. Nous voilà partis pour une balade qu'on croit connaître dans la colère ouvrière, de la Commune de Paris à la guerre civile espagnole. En fait, on ne l'a jamais fait ainsi, ce voyage dans la souffrance des défavorisés et des minorités, ces incursions dans les plaintes nobles des esclaves, ou bien chez Brecht et dans l'Amérique de la Dépression. Il n'y a pas ici que les classiques, type « Bella ciao », pour vous pincer le cœur ou vous broyer l'âme. Il y a même des modernes, qui ruent dans les brancards avec une certaine gaîté : Ferrat et Rivat elle-même   qui est sacrément douée pour traduire, adapter et aussi inventer (elle reprend là sa tournoyante et entêtante « Valse solidaire »).

  Mireille Rivat enchante ses chants par sa belle voix claire qui porte autant d'amour que de fureur (sa colère est aimante, c'est de la tendresse qui s'inverse). Elle lance le chant plus comme un cri d'amour blessé que comme une main fermée pour le coup de poing. Elle court d'une couleur de la colère à l'autre, elle en connaît tous les timbres, les plus forts et aussi les plus doux. Elle invente une nouvelle manière d'interpréter le protest-song. Elle double l'interprétation musicale d'une interprétation d'actrice, elle parle en parallèle à son propre chant, elle fait entendre, recréés, recomposées, l'actualité de la chanson et l'actualité du monde où nous vivons : échos des manifs, martèlement de la mitraille… Avec ses grands arrangeurs qui ne font pas dans les petits arrangements entre amis, Agazar et Lees, elle modifie la manière sonore. La variété des timbres et des tonalités fait souvent éclater la nationalité de chaque œuvre. Les cris de l'Europe sont investis par l'Afrique, l'Amérique, les Antilles. L'Internationale est dans la richesse instrumentale et sonore. Cette colère dansante est celle de tous les humiliés de la planète.

Gilles Costaz « politis » Le masque et la plume ( France inter )

Manu Dibango

Ceux qui connaissent Mireille pour ses engagements ne seront pas étonnés à l'écoute de cet album. Des sonorités ensoleillées aux textes très incisifs et superbement rédigés, ne peuvent pas laisser indifférent. Cette  oeuvre sonne comme une piqûre de rappel pour nous inciter à plus d'indignation et de solidarité face à un monde qui vacille.

 Marc Ogeret

Merveilleuse suite à mes chansons contre

Jean-claude PETIT

Mireille est une “canaille" ! ce CD on l'attendait «chanson Française»,le voilà “Rock” “pop” “jazz” “trad”,bref,tout à fait actuel,et joué par des musiciens formidables aux arrangements inventifs.  Mireille parle,chante ,“rap”pour nous bousculer,nous étonner.Chaque titre évoque un peuple en lutte,et les reprises de ces incontournables“ chansons révoltées”retrouvent une étonnante jeunesse.Écoutez Mireille ,elle est notre Passionaria de la chanson!

Rhoda SCOTT

Chère Mireille,
J'ai encore écouté ton CD aujourd'hui, et je le trouve très chouette. Les arrangements sont géniaux, et ta voix superbe. Il y plein d'idées fascinantes dans chaque morceaux,
et évidemment les paroles sont pointues !!
Bravo, Mireille et toute l'équipe, belle oeuvre,
Bises,
Rhoda